MI VIDA ES MIA de Célinne Jeanne

Tout d'abord, je voudrais lui dire merci. C'est une auteure très gentille et lire enfin Mi vida es mia était important pour moi.

On voit tout de suite qu'elle a fait des recherches sur le Salvador et sur les gangs rivaux de là bas. Certes elle dit dans ses notes que certains endroits ont été inventés, et alors peut importe car ce récit nous transporte dans un pays qu'on connaît peu. Même dans nos journals télévisés on en entend pas parler, on peut avoir un aperçu que dans les séries américaines, et encore. J'ai été subjuguée par les descriptions. J'avais l'impression d'être spectatrice de cette histoire, j'avais l'impression d'être au Salvador. Et les amours interdits, nous aimons ça en littérature. 

Synopsis: Les paroles de son père hantent encore Amaya quand elle débarque au Salvador après l'assassinat de ses parents, commandité par la Mara Salvatrucha, gang le plus puissant au monde : le père d'Amaya, ancien policier, a autrefois fait emprisonner l'un de leurs chefs, et a dû fuir aux Etats-Unis pour protéger sa famille.

Aujourd'hui orpheline, Amaya doit réapprendre à vivre dans ce monde où elle se sent plus que jamais étrangère : insultes, violences, tout lui rappelle qu'elle n'est pas la bienvenue ici. Heureusement dans quelques mois elle sera enfin majeure et sera libre de recommencer une nouvelle vie, loin de tout ça. En attendant, il faut survivre.

Mais tout bascule lorsque qu'Amaya croise le regard d'Adrián, la Première Main de la branche locale de la Savatrucha. Adrián, un bad boy, un vrai, au regard brûlant et au charme ravageur.

Et oui tout recommencer dans un pays ravagé par les gangs, alors qu'elle vivait aux Etats-Unis, ce n'est pas facile. Son père lui a dit d'être un caméléon et elle a essayé. Partout où elle va, tout le monde sait qui elle est, tout le monde sait qui est son père. 

Elle est fière de son père et par ses actes, elle a l'impression de le trahir. Pourtant elle a beau rester loin de tout ce qui est dangereux, de rester loin de ce beau bad boy, elle n'y arrive pas. Alors que d'autre auteur aurait insisté sur cette histoire occultant tout ce qui se passait autour, Céline ne le fait pas. C'est ce qui rend ce livre particulier. Les gangs, l'histoire du Salvador, les actions du proviseur, la tension qui règne tout y est. Lorsque vous tapez Salvador sur internet on vous dit "petite nation d'Amérique centrale, connue pour ses plages sur l'océan Pacifique, ses spots de surf et ses paysages montagneux. Sa Ruta de Las Flores est une route sinueuse traversant des plantations de café, des forêts tropicales avec de nombreuses chutes d'eau et des villes comme Juayúa, qui propose un week-end festif dédié à la nourriture, ou encore Ataco, abritant des fresques murales aux couleurs vives", on nous vend une carte postale. Mais finalement non, comme Cuba, le Mexique, le Brésil, l'Argentine, tous ces pays sont certes magnifiques, mais il faut voir plus loin, comme nous en France ou aux Etats-Unis. 

On ne peut pas dire que c'est une romance à la Roméo et Juliette, mais ça y ressemble. Mais c'est plus que ça. Oui c'est un amour interdit et on peut le comprendre. Esperons que cela ne devienne pas une tragédie digne de Shakespeare. Mais il en serait fier, après tout West Side Story s'est bien inspiré de Roméo et Juliette.

Et le titre est bien choisi, ma vie est mienne, mais il y a une autre explication. Pour la trouver lisez le.

En conclusion c'est une réussite totale, un coup de coeur, en attendant la saison 2 et puis en attendant, pourquoi ne pas lire le 2 mars Solo tu qui paraitra chez Alter Real.