Interview de May Haverhill

A l'occasion de la sortie de son premier roman "My Personal Cookbook", May a accepté de répondre à quelques questions.

Alors que ton roman sort chez Alter Réal le 6 décembre, comment te sens-tu ?

Je suis impatiente, et terrifiée ! Publier un livre, c’est un rêve depuis toute petite. J’ai encore du mal à réaliser qu’on arrive au bout après deux ans de travail ! J’ai peur de voir mon livre révélé au grand jour, et plus que tout j’appréhende le retour des lecteurs. Mais au final, je me dis que positif ou négatif, ça ne peut être qu’une expérience enrichissante.

Parle-nous un peu de toi : vie privée, loisirs, auteurs préférés… Tout ce qui semble utile pour les lecteurs.

Je suis actuellement en dernière année de licence d’architecture à Marseille, et comme mon héroïne Ady, je vis en colocation ! Mes études prennent la plupart de mon temps éveillé, mais je trouve toujours un moment pour écrire, dessiner, danser, apprendre à jouer du ukulélé… Je suis passionnée par l’art en général, et curieuse de tout. J’adore lire, aussi ! Je pense que lire et écrire vont de pair. Pierre Bottero et John Green sont des auteurs qui m’ont profondément marquée. J’aime aussi beaucoup Ernest Hemingway, Charles Bukowski, ou Baudelaire… tous les styles m’intéressent, de la poésie au polar.

Pourquoi avoir choisi la ME Alter Réal ?

C’est eux qui m’ont choisi plutôt que l’inverse ! Je ne pensais pas encore à l’édition pour mon roman, et j’aurais probablement attendu longtemps avant de me lancer sans leur proposition. Ça a été une véritable surprise, mais leur ligne éditoriale tournée vers les animaux m’a séduite. Encore mineure à l’époque, j’ai du convaincre mes parents, qui avaient peur de me laisser me lancer si jeune dans le monde de l’écriture. Le jeu en valait la chandelle ! L’équipe d’Alter Real m’a accompagnée du début à la fin, et je n’aurais pas rêvé mieux pour une première expérience dans l’édition.

Parle-nous un peu de ton roman. Pourquoi avoir choisi ce thème, enfin ces thèmes ? Pourquoi ce décor ?

Mon roman traite de thèmes qui me tiennent à cœur : la relation parents-enfants, la dépendance, les troubles alimentaires, la précarité, la criminalité… Ce sont des choses auxquelles j’ai été exposée d’une manière ou d’une autre et dont j’avais besoin de parler. Mon personnage principal traverse certaines de ces épreuves, se remet en question, et j’avais sûrement besoin de faire ce voyage avec elle.

En ce qui concerne le décor, My Personal Cookbook prend place aux Etats-Unis, dans une petite ville fictive de Georgie : Jancaster. J’ai surtout choisi cette région pour le climat (je voulais qu’il fasse moche et froid !), et j’imaginais mal un gang de motards en Picardie. Après, si c’est un défi…

Qu’est ce qui fut le plus difficile pour toi, dans l’écriture de ce roman ?

Le plus compliqué a été de terminer et me dire : « j’arrête là ». Je suis assez perfectionniste, je déteste quand tout n’est pas comme je l’imagine. Si je m’écoutais, je passerais encore cinq années supplémentaires sur les corrections !

Si tu devais t’identifier à un personnage de ton roman ?

Ady à 400 %. Les lectrices qui me connaissent personnellement pensent que l’on se ressemble beaucoup, et même s’il y a un peu de moi dans chacun de mes personnages, je pense que c’est elle qui me ressemble le plus. Elle est sarcastique, à la limite du cynisme, trop fière, souvent désagréable, elle doute constamment… mais elle aime ses amis plus que tout, et elle est déterminée à devenir une meilleure personne.

Que dirais-tu pour donner envie aux lecteurs de le découvrir ?

Je les amadouerais à coup de cupcakes maison, mais les envoyer par la Poste va être compliqué.

Je peux donc dire qu’il y a de très beaux garçons, des demoiselles attach(i)antes, des trahisons et autres rebondissements… mais aussi qu’Ady a un humour particulier et attire les situations cocasses. Même si ce livre traite de sujets lourds, je le vois avant tout comme une tranche de vie et j’ai adoré voir mes personnages grandir. J’espère que ce sera aussi le cas pour les lecteurs !

Si tu devais incarner un personnage de série TV ?

Oh, j’adorerais être Sherlock de la série BBC ! Résoudre des meurtres, avoir un super partenaire d’enquête… C’est un personnage qui me fascine depuis toute petite par son intelligence et sa psychologie. La série lui a rendu honneur… et que dire de Benedict Cumberbatch !

Si tu devais rencontrer un seul auteur, quel serait-il ? Et pourquoi ?

Le choix est dur… parmi les auteurs que j’ai cité plus haut, je pense que j’aurais aimé rencontrer monsieur Bottero. Il a bercé mon enfance de ses récits (La Quête d’Ewilan, L’Autre), et j’aurais aimé qu’il ait le temps de me faire rêver encore longtemps.

Si tu avais pu écrire un livre à grand succès ?

J’aurais aimé écrire Hunger Games ! Cette trilogie a popularisé tout un genre, et j’ai un faible pour les récits sombres, violents et incisifs. Cette dystopie et la manière dont elle questionne notre société a été très marquante pour moi.

Donc vous l'aurez compris, cette jeune auteure est passionnée et j'ai pu lire ce 1er tome en service presse. MA chronique sera publiée prochainement.

Et oui c'est une duologie! Sinon c'est trop facile.

Rendez-vous le 6 décembre 2019!

Résumé

Du haut de ses vingt-trois ans, Aoede pense qu’on a loupé la recette lors de sa conception. Un peu trop de sarcasme, un prénom tordu et un ange gardien carrément flemmard : c’est assez pour se demander si le sort ne s’acharne pas contre elle. Surtout quand son quotidien, déjà dans un équilibre précaire, se voit chamboulé par l’arrivée d’un nouveau colocataire au regard perçant et au sourire craquant.

Elle qui n’aime pas les gens, la voilà servie ! Et le sort en remet une couche quand sa route croise celle d’un motard aussi agaçant qu’attachant, bien décidé à devenir son ami.

La solitude était sa compagne d’errance, mais peut-être qu’elle faisait fausse route ? Peut-être que pour guérir et affronter ses démons, il suffit d’accepter de vivre et de se laisser porter.

Attention : ce roman parle d’une fille un peu paumée et à la langue acérée, d’un colocataire charmant et d’une patience à toute épreuve, d’un motard au grand cœur prêt à tout pour ceux qu’il aime.